On ne le dira jamais assez, le Grand Casablanca manque énormément
d’espaces verts. La ville suffoque sous la pollution et les blocs de
béton, mais il ne faut pas baisser les bras pour autant.
«90% des
Casablancais habitent dans des appartements. On pourrait leur apprendre
l’importance des végétaux dans notre environnement et en même temps
minimiser le problème du manque de la verdure au sein de la ville»,
explique Mohamed Haddadou, un architecte-paysagiste.
Selon ce
professionnel en création et aménagement d’espaces verts, on peut créer
des jardins au sein des appartements, il suffit d’avoir les bons
conseils. «On peut faire un jardin suspendu, fleurir une terrasse, un
toit ou une fenêtre.
C’est le particulier qui décide de ce qu’il veut
avoir. Aujourd’hui, on peut faire appel à de grands paysagistes.
Il y
en a pour tous les tarifs», explique-t-il. Personnellement, j’ai
commencé dans les années 90 avec une clientèle qui habitait Anfa,
ensuite j’ai travaillé dans la zone de Californie et puis, en 2 000, la
clientèle s’est élargie sur tout Casablanca de Aïn Sebaâ à Mandarona ou
Bouskoura».
Les Marocains sont aujourd’hui à la recherche d’un environnement
plus sain. «Au niveau du Grand Casablanca, les surfaces vouées à
l’urbanisation et aux aménagements se multiplient très vite. Plutôt que
d’attendre l’intervention de la municipalité, les Casablancais ont
commencé à prendre les choses en main et à créer leurs jardins
individuels ou communs», explique un sociologue casablancais. Selon
Mohamed Haddadou, la création des espaces verts est d’abord une
question de culture et non pas de budget. «On peut acheter une plante à
150 DH, comme on peut prendre un pot en argile de 10 DH, y planter
toutes sortes de graines et le mettre sur son balcon.» En effet, grâce
à l’offre diversifiée en matière de plantes et de graines au niveau de
la métropole, les Casablancais peuvent même disposer d’un potager à
15 DH, au sein de leurs maisons. «Les Casablancais, contrairement à ce
qu’on peut croire, aiment les végétaux. Ils respectent les espaces
verts», affirme un jardinier-paysagiste responsable de la création de
plusieurs jardins au sein de la capitale économique.
Un avis partagé par M. Haddadou, «aujourd’hui le budget des espaces
verts est de 10 DH/personne, mais je suis sûr que dans un an il sera de
20, puis de 40 DH, et ainsi de suite. Il faut juste sensibiliser les
citoyens et les conseiller sur l’entretien de leurs végétaux. Malgré
les critiques, la ville de Casablanca a fait d’importants progrès au
niveau des espaces verts par rapport à la dernière décennie». Selon les
professionnels de ce secteur, la ville manque d’espaces verts, mais si
on la compare à d’autres villes dans les pays voisins, on y a développé
une réelle culture de jardins en créant de nouveaux espaces verts,
surtout dans les quartiers défavorisés.
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