LES BIDONVILLES A CASABLANCA
LA SOUFFRANCE
Le
mot "bidonville" a été employé pour la première fois en 1953 à propos
d'habitats précaires à Casablanca au Maroc pour désigner littéralement
des "maisons en bidons", c'est-à-dire un ensemble d'habitations
construites par des travailleurs installés dans la ville, avec des
matériaux de récupération.
D'autres
noms existent, propres à chaque langue, voire à chaque pays ou chaque
ville.
On trouve ainsi les "bidonvilles" dans les pays francophones,
mais pas seulement comme le montre l'exemple des ma pane ou ma titi au Gabon.
Il existe une grande variété de noms locaux : les gecekondus en Turquie, les favelas au Brésil, Jhugi ou Bustee en Inde, Kachi abadi au Pakistan, Slum, Kijiji ou Korogocho au Kenya, Mudduku au Sri Lanka, Imijondolo/Township en Afrique du Sud, Karyane au Maroc, Bairro de Lata au Portugal, Lušnynai en Lituanie ou encore Kartonsko naselje en Serbie.
Dans les pays hispanophones, on trouve le terme de Barrio en République dominicaine, de Ranchos au Venezuela, de Asentamientos au Guatemala, Cantegriles en Uruguay, Ciudades perdidas ou Colonias au Mexique, Invasiones en Équateur et Colombie, Poblaciones Callampas, Poblas ou Campamentos au Chili, Chacarita au Paraguay, Chabolas en Espagne, Pueblos jóvenes ou Barriadas au Pérou, Villas miseria en Argentine ou Precario/Tugurio au Costa Rica.
Selon
un rapport des Nations unies de juin 2006, près d'un citadin sur trois
habite déjà dans un bidonville. En Afrique, la croissance de ces
quartiers précaires atteint 4,5% par an. Dans les pays développés, 6,4%
de la population totale vit dans des bidonvilles ou des taudis.
Le nombre de personnes vivant dans des bidonvilles croît dans le monde à un rythme de 30 à 50 millions de personnes par an.
D'ici
à 2050, la population des bidonvilles et des taudis, dans le monde
pourrait atteindre 1.5 milliards en 2020, et 3 milliards en 2050, (soit
un tiers de la population mondiale) si rien n'est fait pour enrayer la
tendance.
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